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Eh oui, malheureux, vous avez atterri sur un blog personnel inutile...



Alors pour faire court : je n'ai toujours pas de passion à transmettre, pas vraiment de vie professionnelle exaltante à raconter, surtout pas d'enfants à élever, pas des masses d'amis, mais bon, des fois j'ai des collègues de bureau...



mardi 15 mars 2011

Cela faisait longtemps

Souriez, le printemps revient et ça sent bon dans le train.

Voilà 6 mois que je prends ce transport en commun et voilà 6 mois que personne ne m'adresse la parole.
Aujourd'hui, miracle, j'ai réussi à entamer un embryon de conversation avec deux messieurs qui, assis côte à côte, n'ont personne en face d'eux dans un îlot à quatre. Je prends donc place en face d'eux mais mon fessier droit touche une besace restée seule, abandonnée sur le siège à côté du mien. Je bouge la besace, regarde les deux messieurs... Oh malheur, je viens de m'asseoir à la place d'une personne partie uriner !

Qu'à cela ne tienne, pour en avoir le cœur net, je pose la question aux deux messieurs, qui galamment insistent pour que je reste, le troisième larron n'aura qu'à s'asseoir à la place de sa besace. Un des deux monsieur, le blond, émet, sourire en coin, des doutes sur le fait que son retour se passe bien car le troisième larron est "grand et baraqué".

Je tente le tout pour le tout et d'une voix fluette émet l'idée que si le retardataire urineur me frappe en me voyant à sa place, ces deux messieurs me défendraient.

Mon humour fait mouche, l'hilarité générale nous prend, le brun esquisse un sourire gêné et le blond rebondit magnifiquement en insinuant que pour sa part "il court surtout très vite".

On ne s'arrête pas là, joyeuse bande que nous formons, notre troisième larron, devenu quatrième par la force des choses, le grand et baraqué, se radine. En effet, il est grand mais pas très baraqué et surtout très noir.
D'une politesse sans faille il me propose de garder mon siège pendant qu'il se fraye un chemin et s'installe dans le fauteuil d'à côté dans un élan d'after shave remis fraîchement dans les toilettes. En effet, il m'apparaît alors impossible qu'en fin de journée un after shave sente encore si fort. Ainsi, certains hommes, à 19h, vont dans les toilettes des trains de banlieue pour remettre de l'after shave.

Nous nous laissons tous gagner par la bonne humeur générale et s'ensuit une discussion à propos des journaux de la semaine dernière laissés à l'abandon dans les wagons. C'est ainsi que deux minutes complètes de ma vie sur voie ferrée ont été follement remplies.

C'est ainsi que deux minutes de votre vie aussi... devant l'ordi.



xoxo

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