Bienvenue

Eh oui, malheureux, vous avez atterri sur un blog personnel inutile...



Alors pour faire court : je n'ai toujours pas de passion à transmettre, pas vraiment de vie professionnelle exaltante à raconter, surtout pas d'enfants à élever, pas des masses d'amis, mais bon, des fois j'ai des collègues de bureau...



mardi 26 février 2013

radio moquette

Pas besoin d'expert en balistique, la rumeur a une trajectoire assez prévisible. Elle part tout droit du bureau, file au restaurant d'entreprise, bifurque par la machine à café et revient dans les couloirs comme une boule de flipper pour enfin aterrir à l'imprimante.

C'est absolument dingue comme aujourd'hui tout le monde, je dis bien tout le monde, a été gentil avec moi.

KP n'est pas venue se plaindre dans le bureau et elle a chuchoté doucement à mes oreilles lorsque par 2 fois elle est venue me poser une question.
Elle n'a pas non plus beuglé de son bureau du fond du couloir lors de ses conversations avec elle-même et au téléphone.

Dans le bureau fourbi bordel, mes compatriotes de galère ont baissé le ton, se sont excusés de faire du bruit et comble du bonheur, ne me posent plus aucune question qui ne soit pas en rapport avec le travail.



En ce qui me concerne, vider ma besace m'a fait un bien fou et je commence à réaliser pourquoi, depuis 8 ans je suis en travail temporaire que c'est pas définitif et que je m'en fous du boulot. C'est justement pour éviter ce genre de clash et d'overdose.
Je suis prête à faire des compromis et à fermer ma gueule, c'est le jeu, je suis souvent là pour remplacer, aider et soulager les équipes surmenées de la grande entreprise mondiale. Mais quand c'est ma pomme perso qui est impliquée dans les dossiers, le compromis m'est plus que difficile, voire impossible.
Actuellement, aberration des process, on me demande de relancer par téléphone les gens qui ne cliquent pas dans le système.

"Allo ! salut ça va ? Au fait, tu sais pourquoi je t'appelle, oui... oui... T'as cliqué ? Non ? Bon alors clique s'il te plaît parce que Bob attend pour cliquer aussi, et il ne peut cliquer que si toi tu as déjà cliqué, et la semaine prochaine il est en vacances donc il ne pourra pas cliquer et après c'est John qui devra cliquer et on sera bloqués..."

Soit...


En intérim, j'aurais bougonné et je me serais dit : purée, quel boulot de con...
En CDI, je me dis : xuxxn de xorxxx de xxxxttes, quel boulot de con, je le fais pas... non je le fais pas... allez vous xxxrx xxcxxxx, j'ai autre chose à faire de plus important que de demander aux gens de bien vouloir cliquer.


Voilà, par a + b la démonstration que je ne suis pas faite pour le CDI dans la grande entreprise.



xoxo

lundi 25 février 2013

vous l'aurez remarqué

"Lâcher la grappe" est mon expression favorite du moment.

"Lâchez moi la grappe !"

A là fois, la grappe, c'est les cxxilles ?
mouaif... faut que je trouve une autre expression...





xoxo

1 2 3 mouchoir !

C'est lundi, c'est ravioli.
08h35 arrivée au bureau
08h42 arrivée au bureau de ma chef n°2, celle qui n'est pas en vacances
09h45 arrivée au bureau de ma directrice des ressources des hommes et des femmes
10h30 arrivée au bureau de l'open space de mes rêves


1 paquet de mouchoirs plus loin, ainsi qu'un vidage et une vidange de sac en règle plus tard, me voici de retour dans l'antre où le 5S n'existe pas...
Difficile de tenir, le silence est de mise, tout le monde ferme sa moule et me laisse travailler tranquille.
Mon dieu, faut-il pleurer toutes les larmes de son corps pour que les gens comprennent enfin et qu'ils vous lâchent la grappe ?

En résumé et pour faire vite : je me suis retenue de justesse à tout foutre par terre... je ne pars pas la tête haute et le sein arrogant comme dans une tragédie grecque, je me la joue gentille et disciplinée (vais-je un jour me foutre des baffes et des coups de fouet  pour ma docilité de mouton (=ovine?) ?) et je sors à demi mot que "oui... je resterai le temps que l'on me trouve un(e) remplaçant(e)...mon but n'étant pas de mettre mes chefs dans la déjection"

A la fois, si je me barre comme une furie en claquant les portes, je me retrouve à la rue sans une thune après avoir donné 2 ans de ma vie à la grande entreprise, faudrait pas trop voir à pousser mémé vers la sortie des orties !


sur ce, à moi les tranxènes pour tenir encore un mois et une semaine de rab...

la suite au prochain épisode, j'ai un rendez-vous programmée de retournage de dos de RH en fin de semaine...


xoxo



samedi 23 février 2013

Le craquage - fin

PHASE 4 :


C'est vendredi matin, c'est cool, c'est le weekend, vous avez pointé, vous avez tellement bien taffé la semaine qu'il ne vous reste que 4h30 à faire dans le système.

Cool.


Cool.



Vous allumez l'ordi, vous lisez vos mails, 1 ou 2 urgences, c'est bon vous vous y attelez.


Et puis, votre chef vous appelle.
Vous y allez, nia nia, faudra faire çi, faudra faire ça mais bon, votre tête se décompose.
Elle demande : ça va ? Euh là vous dites, non, on en parlera la semaine prochaine.
Ah la semaine prochaine elle est en vacances, bon... ben laisse tomber alors... et hop vous retournez dans votre bureau.


Et là, l'étouffement reprend de plus belle, votre chef, inquiète, reviens et dit, "mais faut qu'on parle maintenant si tu veux"

Ben non parce que là, vous n'êtes pas en état de parler, vu que vous pleurez.

Bon, à 5 dans le bureau, c'est pas top, vous allez chialer votre mère aux chiottes.

Bon, les chiottes, c'est sympa mais faudra bien en sortir un jour.

Vous retournez au bureau et là, vous gambergez.










Trouver un échappatoire.

















Trouver un échappatoire.

























Trouver un échappatoire.
























Me barrer.




















Et là, j'ai éteint l'ordi, j'ai pris mon sac et ma veste, cela faisait une heure que j'étais au bureau. J'ai juste dit "j'ai besoin de prendre l'air" et je suis partie, pris le métro, pris le train, et je suis rentrée chez moi.






Voilà un craquage en bonne et due forme en 4 phases.
YOUPI !!!!
7 semaines, et hop, un craquage.


A la fois, beau score non ?






xoxo

Le craquage - suite

PHASE 3 :

Votre chef n°1 vient vous voir, l'air de rien et vous donne quelques trucs à faire et demande comment ça va.



Bon, là vous répondez franchement : "Bof c'est pas la joie".

Que peut-elle faire pour moi, me dit-elle.

"Ben, me sortir de ce xxxxin de bureau".


Or ce n'est pas possible, tous les millimètres carrés de la grande entreprise sont utilisés et vous n'avez aucun échappatoire.

Bon, c'est jeudi, ça ira mieux demain, en plus, ça tombe bien ce soir il y a impro et demain c'est le weekend.





xoxo

Le Craquage

Le craquage est un concept de grande ou petite entreprise qui se découle en plusieurs phases.

PHASE 1 :

Tout d'abord, il y a les réflexions journalières des personnes qui partagent votre bureau et qui se mêlent de tout, de rien et qui surveillent vos faits et gestes.

Du style : vous ramenez un produit dans le bureau et vous tentez de le brancher, et là, vous avez 4 personnes qui vous indiquent où brancher votre appareil.
Moi je dis non, ou plutôt je pense très fort : "mais bordel, lâchez moi la grappe, je suis encore capable de trouver un trou dans une multiprise toute seule". Et pourtant, les trous, c'est pas mon domaine.

D'un autre style: il faut toujours dire à quelle heure et où vous allez manger. Cela rassure vos compatriotes de bureau. Ainsi, à la question : "tu manges où et à quelle heure ? On y va ensemble ? " Au bout de 6 semaines à raison de 1 ou 2 fois par jour par mail ou de vive voix, vous avez juste envie de dire à votre interlocuteur : "Ferme ta bouche et va manger tout seul, si ça se trouve, je vais aller manger mon xaxa toute seule dans les toilettes".






PHASE 2 :

Ensuite, il y a les réflexions des gens qui ne partagent pas votre bureau mais qui considèrent votre bureau comme un lieu où on peut décharger ses émotions et venir aussi vous donner des ordres.

Ainsi, KP, la grande assistante du grand chef, vient régulièrement se plaindre des maxi malheurs qui lui arrivent. Oh mon dieu, une livraison a mal été faite. Oh mon dieu, elle a terminé à 20h la veille. Oh mon dieu, son chef l'enquiquine et est méchant gratuitement avec elle.

De plus, KP, (qui ne s'est pas sorti une seule fois le doigt de la xxxxx pour vous aider à prendre votre poste et vous a bien laissée dans votre xxxde informatique lorsque pendant 4 semaines d'affilé vous avez tenté d'avoir tous les accès à tous les logiciels qui vous sont nécessaires) vous donne des ordres sur ce que vous devez faire sans vous donner un seul coup de main, ça vous refile des petits boutons d'énervement.

Exemple : KP, ainsi que toutes les assistantes du service reçoivent un courriel de la très très grande assistante du très très grand chef. On doit toutes lui envoyer les éléments concernant les produits chintokaille que la grande entreprise à lancé depuis 12 mois. Etant donné que je n'étais là que depuis 1 mois, un petit coup de main de KP, la xxxx qui est là depuis 4 ans, aurait été sympathique, ou du moins une aide proposée de sa part me semblait opportune. Au lieu de cela, elle m'a bien laissée dans ma mouise et est venue en personne me relancer dans le bureau en me disant que C, le très très grand chef, attendait les éléments.


Je l'ai donc mouchée avec une phrase simple et sans équivoque lorsqu'elle m'a dit : "mais au fait, j'ai une idée..."

Je lui ai rétorqué : "oui tu as peut-être l'idée que je pourrais me tirer à la fin de ma période d'essai".

Et je suis sortie du bureau en la laissant en plan.


dosis

7ème semaine de CDI dans la grande entreprise.
Miam, miam, miam, j'ai envie de tous me les faire à la tronçonneuse et au détergent pour toilettes.
Ah, mince, le monde de la grande entreprise n'est pas que Amour, Tendresse et Don de Soi ?
Non.
Le constat est clair, j'ai 2 gros points noirs qui me pendent au nez.

1) le bureau est minuscule et j'étouffe. La promiscuité et moi, ça ne fait pas bon ménage. 25°C tous les jours pendant 9heures, il y a de quoi tuer un stagiaire ou une pipelette de sang froid.

2) dans tous les jolis devoirs qui me sont donnés par ma hiérarchie, il n'y a rien qui me fasse mouiller la culotte.


Bref, le tout mélangé, j'ai relu mon contrat, je me pose plein de questions et j'en suis venue à la conclusion que ma période d'essai était non concluante.

Bon, à la fois, j'ai aussi craqué nerveusement vendredi, et là, c'était pas joli joli à voir.
Si si, j'ai craqué. Ca arrive même aux meilleurs.


La suite plus haut.


xoxo

mercredi 20 février 2013

* - + // *- +++

Comment dire, faut-il associer des images à des mots ?
Faut-il écrire ses pensées les plus profondes ?
Faut-il envoyer chier tout le monde ?

Aux deux premières questions, je ne saurais répondre, à la troisième je réponds OUI.

La semaine dernière, j'ai envoyé chier une chercheuse de xxxxe qui se mêlait de tout sans jamais me filer un coup de main alors que je nage dans la semoule depuis le début de ma prise de poste.

Joli coup, depuis elle me lâche la grappe intégralement, je ne l'ai plus sur le dos et elle ne m'adresse la parole que pour me donner le "bonjour".

Merci dieu de la vie qui m'a appris à ne plus être gentille.
Les emmerdeurs ont toujours raison, je viens de l'apprendre.


xoxo

samedi 2 février 2013

Essayons tout de même d'en rire...

Alors en vrac et dans le désordre...

Dans le bureau :

Nous n'avons pas le droit d'ouvrir des friandises ramenées d'un voyage exotique de notre chef car ces friandises contiennent une graine dont l'odeur indispose ma jeune collègue. Nous avons par conséquent interdiction formelle d'ouvrir le paquet.

Nous n'avons pas le droit d'ouvrir les fenêtres pour aérer car ma jeune collègue a froid. Mais à 5 dans le bouzin on étouffe vite, tellement vite qu'en plein mois de janvier, j'ai un ventilateur sur mon bureau. A midi, on pourrait en profiter pour ouvrir un peu, mais non, autant tous respirer le même air pendant 12 heures, histoire qu'on ait tous la même tête en fiotte en fin de journée.

Nous n'avons pas de droit de fermer la porte car cela veut dire qu'on ne veut pas être dérangés et personne ne comprend. Donc tout le monde nous pose la question "Pourquoi vous fermez la porte ?" Sous-entendu : vous êtes à disposition de tout le monde à toute heure donc on veut vous avoir à l'oeil.

Dans le service tout le monde se mêle de tout mais personne ne fait rien. Résultat tout le monde s'énerve car personne ne sait tout et tout le monde ne connaît qu'un petit bout. Ca s'appelle le chaos organisé. Ainsi quand ma chef, en salle de réunion, me demande de lui rapporter du café, tout le monde est au courant, et tout le monde y met son grain de sel : "ah bon, il y a qui en réunion ?" "Ils font quoi ?" "Ils vont manger où à midi ?" ...

Et ce n'est qu'une infime partie de ce qui m'a été donné de vivre depuis 4 semaines.
Par conséquent hier soir j'étais une lavette à deux doigts de pleurer et je me voyais en train d'abandonner la grande entreprise à la fin de mes 2 mois d'essai.
Mais ce matin j'ai repris du poil de la bête et telle une warrior de la world company, je me suis fixé des objectifs à court et à long terme :

Mes objectifs à très court terme sont :
- me mêler de ce qui me regarde et fermer ma gueule.
- mettre mes écouteurs le plus possible afin d'avoir une bulle protectrice, sinon je fais l'éponge et je chope tout le stress et les conneries ambiantes.

Mes objectifs à long terme sont :
- me mêler uniquement de ce qui me regarde, fermer ma gueule et envoyer chier tout le monde.
- mettre mes écouteurs 24/24 et envoyer chier tout le monde.


 
Il va falloir que je récupère mon karma d'intérimaire, je crois qu'il est parti avec la signature à l'encre de mon sang sur ce contrat en CDI...

Saloperie de grande entreprise !



xoxo

S4 - euh... en fait... j'ai changé d'avis...

Cette semaine n°4 se termine sur un certain désespoir car je ne sais pas comment je vais tenir. Alcool, bouffe et alcool risquent d'être mes béquilles pour les prochains mois, voire les prochaines années.

Les nombreuses énergies croisées contenues dans le bureau me donnent l'impression d'être dans un cocktail d'hormones étouffant et lourd. Mes deux collègues de 25 ans ont des conversations portant sur leur pilule et leurs sacs à mains à 900 euros. Le petit stagiaire abonde dans leur sens et cherche à tout prix leur compagnie à midi. Il intervient dans leurs conversations et ignore totalement les deux autres nanas du bureau, l'une pourrait être sa mère, l'autre c'est moi.

Cette semaine passée regorge tellement d'évènements qui m'ont mise hors de moi que je ne n'ai même plus le courage d'en rire, de m'en détacher et de les raconter.

Bref, l'angoisse me guette, ai-je fait le bon choix ? Comment puis-je encore tenir 5 mois dans ce bureau infâme ? Et quand en plus le virement arrive en étant écorné car je n'ai pas attaqué le 1er jour du premier moi de la première année de CDI, je me dis que je suis bien nouille de me faire autant de mouron.

Bon, vous me direz, keep kool, keep zen et tout ira bien. N'empêche que pour essayer de me sentir bien dans la cage à poules (dans laquelle ma collègue blondasse hurle 4 ou 5 fois mon prénom lorsque j'ai les écouteurs avant de comprendre que oui, je fais semblant de ne pas l'entendre...) j'ai décidé ce matin de m'acheter plein de gris-gris pour décorer mon petit espace vital.

Et lundi j'arrive avec mon sac de bordel pour marquer mon territoire.
Na !


xoxo