Infinitif

La la la la lala la !

Positif !

Aujourd'hui j'ai pu prendre possession de ma nouvelle table de bureau, la stagiaire s'étant carapatée, j'ai enfin posé mes bagages du côté qui fait face à la porte et non plus dos aux entrants, marquer mon territoire avec ma tasse, mes sachets de thé, mon pot à crayons, mon ordi portable, mon vinaigre blanc pour détartrer la bouilloire et une soucoupe pour la pauvre plante verte laissée à l'abandon.

A moi le travail bien fait dans le silence, la propreté et la zen attitude.

Déjà si une plante verte peut éviter de mourir avant le 31 décembre de cette année grâce à moi, ce sera déjà pas mal...



xoxo

le futur

Le futur est un mélange de rose, violet et pailleté.

Lorsque je suis arrivée il y a 3 semaines dans la grande entreprise, tout le monde m'a accueillie à bras ouverts, enfin, tout le monde, pas vraiment. Tous ceux avec qui j'avais déjà travaillé, oui, mes nouveaux collègues de service, non.

Explication : mes anciens collègues étaient contents de me voir, je pense que c'était surtout parce que cela leur permettait de voir une sorte de  "nouvelle" tête.
Mes nouveaux collègues - qui ne m'ont pas été présentés, j'ai dû y aller toute seule en faisant le tour des bureaux - n'ont pas vu d'un très bon oeil mon arrivée en tant qu'intérimaire  pour 7 semaines... alors que la jeune business girl que je remplace était si gentille et si dévouée... pourquoi ne l'ont-ils pas gardée elle, alors, pour faire bouche trou et pourquoi ont-ils pris cette vieille méchante et grosse intérimaire, qui prend le boulot des jeunes et qui est loin d'être une business girl avec sa touffe en vrac, ses jeans crados et son visage même pas maquillé.

Bref, incompréhension totale de la part des forces armées à qui on remet dans les pattes une vieille recrue à qui il faut tout expliquer ou presque, sachant qu'elle ne reste que 7 semaines et qu'elle va pointer seule dans les bureaux à la noël...
 
Mon retour m'a surtout démontré par A+B que la grande entreprise est un véritable cloaque.

J'ai fait l'erreur de ne pas poser beaucoup de questions avant mon arrivée et j'ai vite compris que la froideur, le dédain et la hauteur avec laquelle j'ai été accueillie par la jeune stagiaire provenait du fait qu'elle n'avait pas été prolongée, elle - en CDD ou en intérim.
Mamamia... Et elle l'avait mal pris la petite... et en plus il lui fallait me transmettre le fruit de son travail... Horreur malheur...

J'ai bien morflé pendant 3 semaines, j'ai fait le dos rond et mis le poing dans ma poche, j'ai bien fait, mais à un moment donné, j'ai bien failli aller voir la chef et la RH en leur demandant à quoi ils jouaient. Rien que pour cela je suis fière de moi, mais cela m'a valu des soirées et des nuits agitées.

Résultat j'ai finalement été présentée comme bouche trou jusqu'au 31 décembre au pot de départ de la business girl. Au moins cela a le mérite d'être clair, chose qui aurait pu être écrite ou dite ou formulée quelque part.

En tous les cas, le truc sympa maintenant, c'est que les gars de la hotline informatique, ils me connaissent par coeur, car cela fait 3 semaines que je les appelle et que je les courrielle pour rétablir tous mes accès ... et l'autre jour, j'ai même eu un gentil Brice au téléphone qui m'a avoué, tout content : "ah mais je vous ai déjà eue au téléphone"...  Lui au moins il était content de m'avoir !




xoxo

inspiration

Comme quoi je suis nettement plus inspirée pour la gaudriole que pour le boulot. En ce moment mon groupe d'improvisateurs se met en branle pour notre première apparition en public et on doit se trouver un hymne. J'ai déjà réussi à pondre 3 hymnes sur 3 chansons différentes.

Par contre quand il faut faire preuve de créativité au boulot du genre : comment réussir à dire à une jeune stagiaire qu'elle est bête comme ses pieds et qu'elle me gonfle je n'ai pas trouvé de moyen fun de lui dire ! 


xoxo

3

J'ai tenu 3 semaines !

3 semaines à subir les conneries de poisson rouge d'une stagiaire de 23 ans qui ne comprend rien à rien et qui répondait à côté de la plaque à toutes mes questions...

3 semaines à tourner le dos à l'entrée du bureau, à travailler sur une table bancale et à subir les assauts sonores des 3 téléphones du bureau mis sur haut parleur et dont les sonneries sont au plus haut volume...

3 semaines à subir les questions à deux balles d'une future manager qui jusqu'au dernier jour a souhaité recevoir ses mails, appeler les gens responsables et faire son pot de départ dans la grande salle de réunion de l'étage le plus haut du bâtiment

Demain je prends son bureau, je fais changer le nom sur le téléphone et j'ai enfin 3 semaines où je serai maître de mon destin... car en janvier, une nouvelle stagiaire arrive et il faudra que je lui refile tout...

Ah le bonheur d'être bouche trou !

xoxo